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La nuit je pense
8 février 2016

ai-je un jour réellement su ?

Je suis une funambule, je tiens vaguement en équilibre. De là où vous êtes je suis impressionnante, vous vous dites que j’ai affronté tant de choses, que je m’en suis sortie quasiment toute seule, que je suis saine et heureuse.  Aujourd’hui j’ai un tas de choses enviables, je plais, j’ai la santé, et probablement du bonheur. Mais tout ça c’est subjectif hélas. Hélas, votre vue est floutée par la distance que j’ai induite entre vous et moi. Hélas vous ne le saurez jamais. Ce que je vois moi, c’est le vide qui m’entoure, hormis cette corde sur laquelle je marche jour après jour qui m’évite de tomber, il n’y a que du vide.

Ce soir je suis à deux doigts de glisser, je ne sais pas pourquoi ces derniers temps cette pulsion morbide d’éjecter ce que j’ingère est revenue. Je me pensais forte, je me pensais au-dessus, mais ça me rattrape comme une branche en pleine face.

6 ans plus tard, et je ne sais toujours pas qui je suis. Je ne sais pas à quoi je ressemble, je ne sais pas si je suis grosse, si je suis mince, si je suis normale. Je ne sais pas si je suis belle, si je suis moche. Mieux ou moins bien qu’avant. Je vis à l’aveugle. Je sais que je plais, je sais que j’en joue, mais qui me croirait si je vous avouais que le soir chez moi je pleure en me regardant dans le miroir. 6 ans plus tard et je me déteste toujours. Pourtant j’ai tout ce qu’il faut pour être heureuse, je suis une enfant pourrie gâtée qui se cherche des problèmes me direz-vous. Moi je vous dit que non, je suis à deux doigts de glisser ce soir, encore une fois, glisser sur le carrelage gelé de mes toilettes et tomber toujours plus bas dans mon estime.

Je ne comprendrais jamais pourquoi c’est ancré en moi à ce point, pourquoi moi, pourquoi encore aujourd’hui.

La nuit me glace, et même mes larmes ne me réchauffent pas. J’en ai assez d’être une menteuse à ce point.

6 ans plus tard, je ne suis toujours pas honnête. Je sais jouer avec les sentiments et les personnes, et pourtant ça ne me fait rien, rien que du mal. Ca ne m’amuse même plus comme au lycée.

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Commentaires
P
Ton mal être fait froid dans le dos, du moins dans le mien. <br /> <br /> parce que les mots que tu utilisent, j'aurai pu les écrire aussi, si j'avais eu le courage de mettre par écrit mes craintes et ma colère. <br /> <br /> <br /> <br /> J'étais une fille pourrie et gâtée en apparence, mais quand tu grattais à la surface, je n'étais qu'une personne solitaire, qui s'en prenait plein la tête, car rien n'allait jamais assez. <br /> <br /> Le sentiment de ne jamais plaire, je veux dire que l'ensemble de tes choix était mal vu en permanence. <br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai qu'une réponse à te donner. <br /> <br /> je ne connais pas ta vie, ce que tu vis, mais quand tu penses ce genre de chose, c'est que tu es souvent mal entourée. <br /> <br /> <br /> <br /> de mon côté, je fais le vide, et depuis tout va mieux :)<br /> <br /> Alors je ne vais pas te mentir; Au début, tu es désemparée, tu regrettes même d'avoir été si directe dans ta démarche. <br /> <br /> <br /> <br /> Je suis peut être hors sujet, mais tes mots m'inspiraient cette réponse. <br /> <br /> <br /> <br /> Je reviendrai sur ton blog pour suivre tes états d'âme. <br /> <br /> <br /> <br /> Bonne soirée,
La nuit je pense
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